« Mesdemoiselles, on ne court pas dans les couloirs !
Mesdemoiselles, mais qu’est-ce que c’est que cette robe ? C’est un torchon !
Mesdemoiselles, vous êtes en retard! En retard, en retard, en retard ! »

On s’est connues en robes à collerettes. J’étais un trublion, elle était sage comme une image. Elle m’a suivie lorsque je passais l’uniforme militaire, le traditionnel sari indien ou le tailleur cintré. Astrid, c’est celle que rien n’étonne.

Et je l’ai suivie lorsqu’elle se mit à l’heure espagnole, qu’elle testait son abri anti-atomique ou qu’elle flirtait avec Hugh Grant. Parce que rien ne m’étonne.

Elle n’hésite pas beaucoup à troquer des talons vertigineux contre une paire de bottes crottées, un jogging informe contre une robe de princesse bollywoodienne ou un cocon parisien contre un « one way ticket » pour le Canada.

Des yeux grands ouverts, un pied posé dans l’inconnu, un regard porté vers on ne sait où. Elle a toujours un temps d’avance. Voilà. Astrid c’est un iceberg, et quand on a la chance d’en découvrir la partie immergée, bah putain, on se dit qu’on en a de la chance. De la chance d’avoir une belle âme comme ça pour marcher à ses côtés. Parce qu’Astrid, elle danse la vie sur une mélodie intérieure en trois temps.

Poum Pi Dou. Poum Pi Dou. Poum Pi Dou.
Padam. Padam. Padam.
Ti Di Da ! Ti Di Dou ! Ta Da Da !

Et sur la dernière note, elle virevolte, et hop  !

Astrid

Il y a dix ans, elle me faisait marrer en demandant « excusez moi mais heu, c’est ou Barbès ? », aujourd’hui elle me fait marrer en lançant à la vie d’ici, dans un rire qui lui va si bien « Allez, salut, je me casse ! ».

Ta Da Da !

Astrid – « Plus communément connue sous le nom de StridaParis ou de Maplestrid, Astrid est un caméléon aux bien jolies couleurs. »